En retrouvant, ces dernières semaines, les séminaires et formations avec des groupes de salariés présents physiquement dans la salle, je prends aussi la mesure des carences qu'ont créé les mois qui se sont écoulés. Ou comment un ice-breaker léger devient le pilier inattendu d'un module de 3 jours sur le leadership... 30 salariés d'une même entreprise, qui ne se connaissent pas entre eux, débutent un programme de formation à l'accompagnement du changement. Cela tombe bien, par les temps qui courent, d'apprendre à désapprendre et de développer de nouvelles façons de s'adapter. Seulement voilà, la situation d'aujourd'hui est tellement différente de celle d'il y a 6 mois que les éléments qui restent gravés ne sont plus les mêmes : on retient surtout ce qui nous a fait du bien, ce qui nous a relié aux autres, ce qui nous a ému. En démarrage de formation, il est d'usage de briser la glace avec un jeu, des présentations croisées ou une histoire pour instaurer une atmosphère à la fois agréable et propice aux apprentissages, et pour former le groupe. C'est généralement un moment court, léger, et qui n'a pas d'autre vocation pédagogique que de former le groupe et l'atmosphère. Mais là, dans le contexte actuel, il a pris une dimension nouvelle, beaucoup plus intense. Ou peut-être avions-nous forcé la dose en imaginant cet ice-breaker? Il consistait à se regarder en silence pour faire connaissance avec les autres en écoutant la musique de La Boum, pendant la durée de la chanson, en passant d'un visage à l'autre, tranquillement et sans parler. C'était censé être un clin d'oeil amusant pour tous les quarantenaires qui composaient le groupe des participants et formateurs, pour briser la glace, justement. Mais apparemment, nous sommes si assoiffés de liens et de connexion aux autres que ce moment est resté comme LE moment fort des 3 jours de formation pour de nombreux participants. Ce "slow à 30" est venu souligner - et étancher un peu - une soif énorme de liens. Alors on se le refait, ce slow ? ;-))
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Les séminaires d'entreprise ont la vie dure, en temps de pandémie, tandis que les équipes ont toujours autant, voire même davantage, besoin de cohésion et de projet commun.
Alors chez Zénon, on s'adapte comme on peut, en faisant des tests et prototypes, en s'équipant de nouveaux instruments : des micros, cartes son, rallonges gros jack et petit jack, casques, diviseurs et autres filtres anti-pop.... je ne connaissais même pas certains de ces mots il y a encore quelques mois ! Le résultat ? Et bien ça marche ! C'est à dire que même si la forme du Music Lab est radicalement différente, son cœur est intact : les participants créent une musique en équipe, observent ce qu'il se passe en termes d'intelligence collective et de coopération, et la discussion se crée et s'étoffe, sur les différents moyens de renforcer les liens et la coopération... même à distance. Les exercices d'improvisation, qui aident à développer de nouvelles ressources lorsque tout bouge et rien ne passe comme prévu, sont riches également. Et pour corser l'exercice, de nouvelles contraintes s'ajoutent au Music Lab habituel : priorisation du son par Zoom (ou plateforme équivalente), annulation des "bruits de fond" qui n'en sont pas, difficultés à s'écouter réellement quand plusieurs sons parviennent à l'oreille simultanément... Et exactement comme dans la vraie vie, on peut choisir de "jouer avec" ou de "se battre contre" elles. Dans les deux cas, elles sont là. Enfin, les participants (re)découvrent à quel point leur attitude face aux contraintes a un impact majeur sur la coopération, le lien, le plaisir... en bref, sur l'équipe et son travail. Musique, Maestro! The Aristotle Project by re:Work Google has designed a great tool for improving Team Effectiveness, with relevant questions and thoughts for all team members and leaders. Yet, the Covid-19 crisis requires the addition of a new level, definitely the first one: Physical Safety, which somewhat changes the way teams will collaborate in the near future. In order to complement the very useful Team Effectiveness Discussion Guide by re:Work, here are some additional signs and questions regarding Physical Safety:
The signs that your team will need to improve physical safety would probably be: - Fear of going back to their workplace - Hesitance around meeting other stakeholders: clients, collegues, investors, partners... - Fear of using public transports to carry our their work assignments A few questions to ask yourself and your team members: - How comfortable do team members feel about going back to their workplace? - What rules and protections would make work assignments and meetings safer? - What kind of communications would reassure all stakeholders of your organisation that their physical safety is not negociable? Please feel free to comment and add further questions! Le modèle Process Communication est une formidable source de compréhension des comportements humains, des sources de motivation et des incompréhensions et tensions qui surviennent parfois entre des personnes qui semblent communiquer sur des fréquences totalement différentes. En confinement, nos vies sont bousculées et reconfigurées, mais nos besoins psychologiques sont toujours là... et leur satisfaction est rendue plus ardue, alors même qu'il nous en faudrait beaucoup plus car nous sommes plus tendus qu'en temps normal! Voici donc quelques pistes et clés de compréhension pour appréhender cette période si particulière. Pour ceux qui ont déjà fait une formation Process Communication, je vous invite à reprendre votre bilan individuel et à lire la suite de cet article. Pour les autres, évitez le "spoil" si le modèle vous intéresse : demandez plutôt à faire votre bilan et un debrief, et ne lisez pas la suite de cet article ;-) Les besoins psychologiques restent inchangés, que l'on soit en confinement ou non :
Phase Travaillomane : Reconnaissance du travail et structuration du temps Phase Persévérant : Reconnaissance des opinions et de l'engagement Phase Rêveur : Solitude Phase Rebelle : Contacts variés, positifs Phase Promoteur : Défi, excitation Phase Empathique : Reconnaissance de la personne et besoins sensoriels La particularité du confinement est qu'elle modifie radicalement les routines que nous nous étions créées pour satisfaire ces besoins, et que l'ajout éventuel d'inquiétudes sur la santé de nos proches, sur les difficultés économiques, et les incertitudes des prochains mois AUGMENTENT la quantité de besoins à satisfaire tandis qu'on a tendance à la diminuer mécaniquement, par manque d'accès aux sources et ressources habituelles. Voici quelques idées pour augmenter la satisfaction de ces besoins en confinement... à compléter avec vos commentaires ! Phase Travaillomane : Créez un planning des journées, des listes de choses à faire, ne cherchez pas à TOUT faire, acceptez que certains dossiers ne soient pas "parfaits" et arrêtez-vous au "Good enough", Trouvez de nouvelles sources d'informations et de lectures sur des sujets qui vous intéressent, pour votre travail ou votre culture personnelle. Demandez du feedback aux personnes avec lesquelles vous (télé-)travaillez, et renforcez la délégation sur certains dossiers, en maintenant des points réguliers. Sur le sujet Covid, laissez tomber les interminables fils d'actualité et reportages dans des familles confinées, et concentrez-vous sur les chiffres et analyses pertinents... comme par exemple ce dashboard ou cet article sur le trilemme du déconfinement, par Olivier Sibony Phase Persévérant : Engagez-vous dans ce combat de longue haleine, en prenant à bras le corps des projets qui ont du sens pour vous. De mon point de vue, il est difficile lorsque l'on a une phase Persévérant, de rester totalement en dehors des efforts de soutien aux hôpitaux et de refondation de la société et de ses valeurs. Il s'agit donc de trouver le "combat" qui compte le plus pour vous et d'y consacrer du temps et de l'énergie. Votre engagement aura aussi besoin de confrontation avec d'autres personnes qui œuvrent dans le même sens, donc mettez-vous à la recherche d'associations, organismes, ou groupes de réflexion qui vous permettront d'avancer et de construire sur le long terme. Au quotidien, exprimez à vos co-confinés votre besoin d'échanger des opinions avec eux, et si vous êtes confiné(e) seul(e), appelez régulièrement les personnes avec lesquelles vous aimez discuter et débattre. Si vous avez des enfants ou des neveux ou filleuls, créez une forme de transmission, en les aidant dans leurs apprentissages, en leur apprenant à observer et à peser le "pour" et le "contre" dans les enjeux de société. Vous pouvez aussi écrire et commenter des articles. Phase Rêveur : Pour peu que vous ayez un lieu au calme, je vous imagine vivre assez bien cette période étrange... votre imagination tourne à plein régime, et il n'y a plus de contraintes de temps ou de réunions qui vous interrompent. Ce temps long et l'isolement vous conviennent plutôt bien, donc paradoxalement, le confinement augmente peut-être la satisfaction de votre besoin de solitude ! Imaginez ce que vous aurez accompli pendant cette phase de confinement et pensez à fixer des échéances à vos réflexions et projets. Sur le sujet covid, de toutes les façons, vous aviez déjà imaginé la possibilité d'une pandémie, vous aviez déjà réfléchi, et cela ne vous étonne pas plus que cela... non? Regardez, Bill Gates nous en parlait déjà en 2014.... Phase Rebelle : Aouch, misère ! Votre liberté est entravée de tous les côtés : autorisation de sortie, masques, pas de déplacements, pas de café-terrasse, pas de fêtes....dur ! Pour les personnes qui ont une phase rebelle, le confinement est probablement la plus redoutable des tortures... sauf si elles ont réussi à se confiner avec beaucoup d'amis ! Si ce n'est pas le cas : apéros Facetime, playlists spotify, vidéos et comédies qui détendent.... mais vivement que ça se termine. Et en attendant, comme vous le faites probablement déjà, vous pouvez multiplier les occasions de contacts avec vos collègues et amis, par tous les moyens disponibles. Phase Promoteur : Comme pour la phase Rebelle, le confinement est probablement une rude épreuve, selon les conditions dans lesquelles vous êtes confiné(e). Il y a moins d'occasions de challenge et d'excitation lorsque les contacts et déplacements sont restreints. Alors pour compenser, lancez-vous des défis sportifs et/ou professionnels, comme ce triathlète allemand qui a fait un triathlon chez lui. Chiche?!! Phase Empathique : La distanciation sociale est une épreuve, mais heureusement vous savez comment entretenir le lien, et la distance ne vous empêche pas de multiplier les appels, les messages de soutien à vos proches, en prenant régulièrement des nouvelles. Si vous êtes confiné(e) seul(e), les besoins sensoriels sont encore plus essentiels que d'habitude, alors prenez soin de vous en vous accordant les choses qui vous font du bien : vêtements dans lesquels vous vous sentez bien, parfums agréables, musique que vous aimez, auto-massages, bains, petits plats que vous savourez.... Et si cette période est pour vous difficile et pleine de doutes car vous recevez moins de signes de reconnaissance qu'habituellement, exprimez à vos proches ce besoin, et demandez-leur de vous dire ce qu'ils apprécient particulièrement chez vous, et dites-leur aussi ce que vous appréciez chez eux. Prenez soin des liens aux autres et de votre lien à vous-même en étant bienveillant(e) avec votre propre personne, malmenée par la distanciation sociale. Ces idées sont celles qui me viennent à l'esprit, mais il y en a forcément beaucoup d'autres. De votre côté, qu'avez-vous testé, et quelles suggestions ajouteriez-vous? Hâte de lire vos commentaires ! Plus de 2 millions de vues pour ce Boléro de Ravel interprété par L'Orchestre National de France en confinement.... la musique adoucit les moeurs confinés ! En mai 2017, j'écrivais dans ce blog "pas de pression, pas de création" pour illustrer le rôle de la contrainte du temps (ou de l'argent) sur la créativité. Aujourd'hui, j'ai envie d'ajouter un autre élément essentiel à l'équation : la passion. Passion + Pression = Innovation Le "hic", c'est que la passion est plus difficile à décréter que la pression. En effet, on peut délibérément mettre des contraintes de temps et de ressources pour stimuler la créativité, mais on peut difficilement décréter la passion. La pression est un mouvement qui peut aller de l'extérieur vers l'intérieur, tandis que la passion ne peut aller que de l'intérieur vers l'extérieur. C'est quelque chose qui émerge, à partir d'une source profonde en nous, comme un élan de vie. Donc peut-être que notre mission, à l'aube de cette nouvelle année, pourrait être de partir à la recherche des éléments qui nous font vibrer et qui nous donnent la sensation d'être exactement là où l'on doit se trouver, dans le "flow". Comment ? Si l'on s'inspire de l'enquête appréciative, cela peut commencer par une expérience simple : raconter l'histoire, par écrit, du dernier moment où nous nous sommes sentis passionnés. C'est dans ce récit que nous pourrons trouver les fines traces de nos talents et de nos passions, pour ensuite les renforcer et les amplifier. Pour les partager et démarrer une discussion (passionnée) : [email protected] J'apprends aujourd'hui grâce à Anna Göckel, grande violoniste et pédagogue formidable, le rôle du deuxième temps de la Sarabande... et je sens de nouveaux horizons d'ouvrir ! Dans une Sarabande, danse à trois temps, comme celle de la Partita II de J.S. Bach, le deuxième temps est "glissé, horizontal" tandis que le premier est "vertical". Le deuxième temps prend son temps, pour laisser le mouvement se faire, et pour créer un déséquilibre et une tension qui sont résolus au premier temps de la mesure suivante. Car la beauté et la richesse d'une oeuvre reposent sur la liberté que prend l'artiste avec la notion du temps, sur les tensions et détentes qu'il crée, et sur les surprises dans lesquelles il nous emmène. Un temps "strict" ne créerait pas l'émotion et la tension comme le fait un temps "libre" : si l'on joue cette sarabande avec un métronome pour garder le tempo, on en perd l'âme et le sens. Oui peut-être.... mais toutes les libertés ne créent pas le même effet ! Quelle maîtrise il faut pour que le tempo de l'oeuvre, la respiration de la violoniste, la pureté du geste, la mémoire de la danse... pour que tout cela se rejoigne dans un mouvement fluide, épuré, qui résonne à ce point ! J'ai l'impression de batailler autant avec mon violon dans cette sarabande que lorsque j'essaye de faire un crawl efficace en pleine mer avec la houle.... Curieuse d'approfondir l'Appreciative Inquiry, vantée par mes collègues et amis, déployée dans de nombreuses démarches de transformation, et très bien documentée par Bloculus, je me suis inscrite à une formation qui débutera prochainement !
Avant même de m'y former et de la pratiquer, je sais déjà qu'elle va me plaire, et qu'elle va contre-balancer un élément bien ancré en France : l'esprit critique. En entreprise, les français ont tendance à identifier d'abord les problèmes, à évaluer leurs impacts, puis à chercher des solutions à ces problèmes, et à vérifier enfin que ces solutions couvrent bien tous les éléments du problème. La capacité à résoudre des problèmes est d'ailleurs très valorisée : ceux qui réussissent sont souvent d'excellents "problem solvers", passés maîtres dans l'évaluation des risques, les "issue trees" et autres matrices d'analyse. Or l'Enquête Appréciative (ou Appreciative Inquiery) est inspirée de la psychologie positive, ce qui est déjà suspect dans un pays où l'optimisme et le positif sont parfois assimilés à de la naïveté ! En quoi consiste-t-elle ? C'est une philosophie de travail dans laquelle on commence par identifier les talents, les compétences, les richesses, et tout ce qui fait qu'une équipe réussit et apprécie ce qu'elle fait. On se focalise ensuite dessus pour bâtir la vision commune, comme une version amplifiée du meilleur de la situation actuelle. "Se focaliser" sur le positif ne signifie pas ignorer les problèmes, mais simplement leur donner moins d'importance que les forces qui vont permettre de les dépasser. Cela paraît peut-être simple au point d'être simpliste, mais je suis assez convaincue que cette enquête est plus rigoureuse et exigeante qu'elle n'y paraît au premier abord, et qu'il faut beaucoup de maîtrise et de finesse pour en tirer tous les bénéfices ! Quels sont les avantages de se focaliser sur ce qui va bien ? 1/ Prendre l'habitude de "ruminer les bonnes choses", comme dirait Christophe André, pour reprogrammer notre cerveau à tendance pessimiste et muscler notre capacité à percevoir et apprécier le positif pour le reproduire plus aisément, 2/ Mieux se connaître, individuellement et collectivement, et prendre la mesure de ses forces, 3/ Donner de l'énergie et de l'envie. Je préfère décortiquer ce que je fais bien et ce que j'aime faire, et travailler à son amplification, que me pencher pour la énième fois sur une difficulté que je n'arrive pas à surmonter... 4/ Libérer la créativité et l'intelligence collective... car c'est plus fun. La suite dans quelques semaines, lorsque j'aurai fini la formation ! ... Et vous, quelles sont vos expériences d'enquête appréciative, si vous avez déjà testé ? Si vous ne lisiez pas Les Echos sur la plage cet été, vous avez peut-être raté cet excellent article d"Elsa Conesa sur l'organisation managériale d'Amazon et les principes de Leadership de Jeff Bezos. Le premier de ces principes : "Obsess over Customers", me fait penser à Guillaume Paoli, CEO de Aramis Auto, dont les comités de direction commencent systématiquement au service client, pour parler des cas complexes ou inhabituels. La vertu de ce rituel, outre le fait de se focaliser sur le client d'abord, est aussi de placer les équipes du service clients sous les projecteurs et de reconnaître leur travail !
Le second principe : "It's still Day One" me paraît un voeu pieux, et baptiser les locaux "Day One North" et "Day One South" (Amazon) ne suffit probablement pas à ce que chacun se sente comme au premier jour... Mais en effet, l'idée d'entretenir la curiosité, la vigilance et l'excitation des débuts est un vrai challenge dans les entreprises. Le troisième principe "Two Pizza Team" est génial, je le retiens ! Excellent résumé de la taille idéale d'une équipe pour favoriser son efficacité : il faut que deux pizzas suffisent à la nourrir. Les tatillons et les italiens demanderont peut-être la taille de la pizza avant d'adhérer, mais on voit clairement quelle est l'idée. La nouvelle formation "Cadence" de Zénon comporte d'ailleurs un maximum de 10 participants, stables sur les 8 sessions de l'année. Moins on est de fous mieux on mange. Le quatrième principe, "the Press Release", est une pratique de plus en plus répandue dans les entreprises : on abandonne le Powerpoint pour revenir à Word, au moins dans certaines phases du projet. (Car pour un pitch, un bon PowerPoint ou équivalent reste plus visuel et plus convaincant qu’un communiqué de presse!). En effet, puisque l'on ne pense ni ne parle en bullet points, il est parfois compliqué d’expliquer et argumenter en bullet points. Donc faisons-le en phrases et paragraphes complets, argumentés, et présentés comme un communiqué de presse annonçant le lancement d'un nouveau service. L'inconvénient de cette pratique est sans doute de rendre plus apparente l'inégalité des talents en matière de rédaction, et de réveiller chez certains de vieux souvenirs douloureux de dissertation poussive... Allons allons, tout cela s'entraîne et s'apprend, et l'on peut travailler et retravailler une phrase comme on retaillait et déplaçait nos rectangles et flèches sur les slides powerpoint... voire même le déléguer à une plume plus alerte que soi ! Le cinquième principe "Owners, not Renters" est un peu étonnant, car je crois que les locataires peuvent être aussi soigneux voire plus que des propriétaires, donc je ne suis pas certaine que le principe soit valide... par contre, cela permet à Amazon de remplacer les primes et bonus par des distributions d'actions... pas bête! ;-) Le cinquième principe, "Frugality", est radical : pas de budget, des idées. Car «Quand vous avez un budget, vous le dépensez, explique Anne-Marie Husser. Quand vous n'en avez pas, vous innovez. Vous devez réfléchir à une idée créative, puis aller chercher les ressources pour la mettre en oeuvre. » Dans le parcours "Cadence" de Zénon, on apprend à identifier les parties prenantes, à distinguer son "fan club" de son "futur fan club", grâce à Caroline Ladousse, pour les traiter différemment et trouver progressivement les idées et ressources qui serviront le projet. Et l'on apprend aussi, grâce à Louis-David Benyayer, à identifier et tester à moindre coût les hypothèses clés d'un nouveau produit ou service, pour faire avancer le projet bien avant l'existence d'un budget dédié. Enfin, le dernier principe, "Bar Raiser" : en recrutement, il est très dépendant du contexte dans lequel Amazon se trouve. L'avalanche de candidatures reçues leur permet d'être ultra-sélectifs et exigeants sur le niveau des nouveaux entrants. Dans de nombreuses organisations, la problématique est plutôt de trouver des candidats, puis de les retenir.... dans ce cas ce serait plutôt le "Bar Keeper". Ces 6 principes de leadership sont très intéressants et stimulants. Personnellement, j'aurais volontiers ajouté un septième principe : "Generosity" ! Nos organisations fonctionnent mieux lorsque l'on est généreux de son savoir, de son temps, de ses idées et de ses ressources, de même que la société civile a besoin du réseau d'associations et des démarches bénévoles pour se maintenir. Dans l'entrepreneuriat, la pratique du don est une clé essentielle, et commune à la création artistique, comme le montrent les nombreuses recherches menées par Sylvain Bureau, Et les études en neurosciences le prouvent : donner fait du bien, et stimule notre "système de récompense" au même titre que les drogues ou l'acte sexuel.... alors, on l'ajoute, ce principe ? ;-) Et vous, quels autres principes de leadership ajouteriez-vous ? |
AuthorLaure Helfgott Archives
October 2020
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