Lorsque j'interviens dans le cursus Global Executive Coaching à HEC, je propose aux participants de réaliser une séance de coaching individuel en utilisant un morceau de musique comme surface de projection. Un peu comme on le fait parfois avec des images, pour favoriser la prise de distance du client avec sa problématique, et l'aider à trouver des solutions dans ce changement de perspective. Là, en lieu et place des images, il y a du son. Habituellement, j'utilise des morceaux sans paroles, majoritairement dans le répertoire classique. Mais lorsque j'entends certaines chansons à texte, comme celle-ci, je me demande si elles ne devraient pas entrer aussi dans la playlist "coaching through music"! ... Pas facile de doser : le texte apporte beaucoup de réponses déjà faites, la musique nous emmène par le bout du nez dans de la tendresse et de la tristesse... donc pour une surface de projection, c'est très chargé ! Mais cela fonctionne, non ? Ou du moins, selon la question qui est amenée en séance de coaching, les réponses apportées par la musique et par le client qui l'écoute, peuvent donner un nouvel éclairage, peut-être, sans chercher à tout miser sur la musique, naturellement. Juste un point de départ.
Bref, je doute. ;-) Que mettriez-vous dans la liste des chansons qui vous ont "coachés" un jour ?
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Lorsque des dirigeants se mettent en mouvement en même temps que leurs équipes, dans un programme de coaching et de développement, ils permettent à leur organisation de bouger également. C'est ce que fait actuellement LA REDOUTE, qui ose et qui avance, bravo ! C'est un honneur d'accompagner les Dirigeants et les Talents de cette belle entreprise bientôt bicentenaire, dans laquelle j'ai fait mes débuts en 1997.... J La presse en parle : ce programme de coaching et formation est cité dans Challenges le 1er février 2018 :-)
« Le Musée du Louvre Abou Dhabi est un lieu propice à la rencontre et au dialogue des cultures et des civilisations. Ce Musée veut créer un monde accueillant associant, dans la sérénité, les lumières et les ombres, les reflets et les calmes. » Ces mots sont de l’architecte Jean Nouvel, lors de l’inauguration de cet extraordinaire musée le mois dernier. Et ils sont le reflet exact de ce que l’on ressent en visitant ce musée : les contrastes saisissants, la sérénité du lieu, un étonnant et riche dialogue entre les cultures, autant dans l’architecture que dans le choix des œuvres présentées. Ces mots passent néanmoins sous silence le choc emotionnel que l’on éprouve à chaque nouveau pas. Chaque fenetre, chaque reflet dans l’eau, chaque tache de lumière qui passe à travers la coupole, chaque jeu entre une sculpture et son ombre : chaque pas est un choc. Jusqu’au coucher de soleil au café, qui vous achève ! J « Choses rares ou choses belles ici savamment assemblées instruisent l’œil à regarder comme jamais encore vues toutes choses qui sont au monde » Paul Valéry. Créer un écrin aussi magnifique pour mettre en lumière et faire dialoguer les religions, les cultures et les civilisations, paraît un pari aussi audacieux que sublime. Exemple à suivre, invitation au voyage, au dialogue... et à visiter ce musée !
Les équipes se font et se défont vite, les projets se raccourcissent, le prototypage rapide accélère le rythme des lancements: en bref, les équipes comme leurs membres ont peu de temps pour atteindre leur plein potentiel.
Or pour réussir, une équipe a d'abord besoin de se connaître, puis de répartir les rôles, éclairer et gérer les désaccords, puis de normaliser le travail et le leadership, avant de pouvoir enfin donner le meillleur d'elle-même. (Cf. Bruce Tuckman "Forming-Storming-Norming-Performing") Or si cet exosquelette de l'équipe n'a plus le temps de se créer et de se solidifier, cela suppose que chacun des membres de l'équipe renforce son propre squelette, non? Ce qui signifie devenir plus fin dans la connaissance de soi-même et des autres, plus adaptable dans sa communication, plus apte à détecter et gérer le stress et les conflits, et plus rapide à trouver sa juste place et contribuer de la meilleure manière possible. Bref, développer rapidement ses "soft skills" ou compétences douces. Avec une méthode parfois dure : 1/ Arrêter de se leurrer : j'apprends à me regarder et à regarder les autres en enlevant quelques filtres et croyances limitantes. 2/ Accepter les conflits. Voire les provoquer parfois. Parce que les bisounours n'ont jamais fait avancer les choses... Les conflits sont utiles et sains lorsqu'ils sont traités comme une étape nécessaire, avec un bon esprit et une critique constructive. 3/ Adapter sa communication : en apprenant à activer nos différentes facettes de personnalité, en fonction de ce qu'exigent la situation et les personnes qui nous entourent. Et apprendre à s'adapter de plus en plus rapidement et naturellement. 4/ Alléger le sac à dos. A l'image des pélerins de St Jacques qui partent souvent trop chargés et laissent en chemin le superflu, nous avons parfois des poids inutiles ou des cailloux dans les chaussures qui ralentissent notre marche ou la rendent plus pénible. En ce qui me concerne, j'ai une fâcheuse tendance à accumuler les livres et les méthodes, dans l'espoir de renforcer ma légitimité. Je vais tâcher d'alléger la bibliothèque pour avancer plus légère (et légitime quand même!) J Et vous, quelle est votre méthode pour développer vos soft skills? "Vacances : n.f. pluriel. Cessation d'activité pendant une période déterminée."
Soit. Cela fait partie du cadre légal pour les écoles, universités, administrations, et pour les contrats salariés. Mais pour les entrepreneurs, les indépendants, les professions libérales, les dirigeants, que signifient les vacances et de quoi sont-elles faites? Repos total ou partiel, déconnexion complète ou simple réduction du temps de travail, message d'absence automatique ou coup d'oeil régulier aux emails ? Doit-on cesser tout travail pour se sentir vraiment en vacances? Et si l'excès de travail comme son absence totale peuvent sans aucun doute polluer les vacances, cela mérite que l'on s'y penche un instant, pour construire et doser sereinement sa "cessation d'activité". 1/ "Out of Office" Illusion d'optique ou fait réel, j'ai l'impression que les messages de réponse automatiques "out of office" se font de plus en plus rares. En vacances, on continue donc à regarder ses emails. Mais peut-être que le simple fait de limiter le nombre des consultations quotidiennes suffit à apporter l'oxygène nécessaire au repos et aux activités de loisirs? A quelle fréquence consultez-vous vos emails pendant vos vacances ? En-deça de quelle fréquence sentez-vous poindre l'angoisse de manquer des événements ou des informations, ou d'accumuler du retard? Et au-delà de quelle fréquence avez-vous l'impression de gâcher vos vacances? De mon côté, si je ne consulte pas mes emails une fois par jour, de préférence le matin, j'ai l'impression de laisser ma petite entreprise dessécher telle une plantation de maïs en manque d'eau et de lumière. 2/ "Juste un coup de fil" Acceptez-vous tous les appels, ou les limitez-vous aux plus urgents? Quelle est la bonne heure pour passer un coup de fil professionnel, et comment faire en sorte que cela ne nuise pas à vos vacances et ne vous attire pas les regards irrités de votre entourage? En ce domaine comme en beaucoup d'autres, la communication est sans doute un point clé: si vous annoncez dès le matin que vous aurez deux heures de travail en fin d'après-midi, cela permet d'intégrer cette donnée dans le programme de la tribu, et d'éviter un appel surprise lorsque l'apéro est prêt et que l'on vous attend pour commencer... sans compter que vous seriez vous-même déçu(e) de manger froides vos saucisses cocktail et de voir les glaçons de votre mojito totalement fondus à la fin du coup de fil. Tout le monde est perdant, même les saucisses. 3/ l'inconscient qui prépare la rentrée Cette nuit j'ai rêvé que je déléguais de façon totalement inappropriée l'organisation de mes ateliers musicaux. Aucune préparation, musiciens non formés, instruments non vérifiés, horaires et contenu flous, programme non défini.... et je restais zen, dans mon rêve, bizarrement, au milieu de cette inorganisation totale. A mon réveil, je me suis demandé comment je pourrais m'inspirer de la sensation de tranquillité de mon rêve, tout en assurant la pérénité de mon entreprise et la qualité de ses prestations. Vaste programme, qui passe sans doute par des étapes de délégation... mais mieux maîtrisée que dans mon rêve. De quoi rêvez-vous en vacances ? En quoi vos rêves vous guident-ils vers des idées non explorées jusqu'alors? Les vacances sont sans doute aussi un moment privilégié pour laisser les idées vagabonder, prendre des chemins inhabituels, et dessiner des solutions ou une vision originales. Oui, c'est un peu du travail aussi, mais suffisamment léger, peu intrusif - et même en partie inconscient - pour en être même agréable, non? Et puis cette sensation d'épargner du temps et des efforts futurs parce qu'on laisse de nouvelles idées émerger, c'est aussi une manière d'optimiser la "cessation d'activité"! 4/ Les activités qui ressourcent Quels sont les ingrédients essentiels pour que vos vacances soit pleinement des vacances? Pour que vous puissiez vous dire, lorsque leur dernier jour arrive, "J'ai vraiment savouré pleinement ces belles vacances!"... même s'il y a eu un peu de travail, aussi. Une fois la liste de ces ingrédients établie, comment les organisez-vous dans la semaine et comment les "négociez-vous" avec votre entourage? En ce qui me concerne, la liste des ingrédients essentiels comporte, au même titre que le sport, les loisirs ou le repos, quelques lectures professionnelles, et du temps non structuré pour réfléchir aux projets que j'ai envie de mettre en oeuvre dans l'année. Workaholic? Oui sans doute. Mais bronzée et reposée, aussi J Et vous, de quoi sont faites vos vacances et à quoi ressemblent les incursions de travail dans vos vacances? Quoiqu'il en soit, je vous souhaite une belle et vivifiante "cessation (modérée) d'activité" ! la Société Générale a fait le pari audacieux de mobiliser ses salariés et son mécénat autour d'un projet inouï : celui de faire jouer ensemble 300 salariés de différentes filiales du groupe Société Générale, et des musiciens professionnels de l'Orchestre Les Siècles dirigé par François-Xavier Roth. Des mois de répétitions et un travail acharné pour ces salariés instrumentistes ou choristes, du débutant au confirmé, qui donnent de leur temps et de leur énergie, en plus de leur travail habituel, pour former cet ensemble extraordinaire. Le résultat est à la hauteur de l'investissement : frissons garantis en regardant les vidéos ci-dessous (concert complet sur Youtube). Et l'effet sur l'ensemble de l'organisation est particulièrement fort ; on oublie un instant les services bancaires et les marchés financiers, on crée des liens d'une autre nature avec ses collègues, on découvre de nouvelles formes de coopération extrêmement puissante... et on invite même ses clients à un concert exceptionnel à la Philarmonie ! Sans parler des retombées médiatiques du projet et du fort impact sur la motivation des salariés... Une entreprise qui voit (et joue) juste, bravo ! par Laure Helfgott
En moins de deux heures, il doit trouver un titre et un argument, le lendemain il doit avoir écrit le premier acte car les répétitions commencent, et trois semaines plus tard, il faut que la Première ait lieu, faute de quoi il n'y aura pas de théâtre où la jouer. Sous la pression du temps, Edmond va être amené à utiliser chaque rencontre, chaque élément fortuit, chaque aide inattendue, pour nourrir son inspiration, avancer à toute vitesse dans son projet, et se laisser porter par l'étonnant élan des circonstances et des heureux hasards, pour aboutir le soir de la Première, plein de doutes et d'angoisses, à un triomphe colossal. Que se serait-il passé si Edmond Rostand avait eu deux ans devant lui pour écrire Cyrano ? Ou si les grands compositeurs classiques n'avaient pas eu de commandes de mécènes ni de dates de concert où produire leurs créations ? Quel est l'impact de la pression du temps sur notre capacité à nous mettre en mouvement pour produire et créer ?
En avant la musique : Le concert commence dans 20 minutes ! J
Depuis les années 1960, avec Stephen Karpman et l'Analyse Transactionnelle, nous avions pris l'habitude de décoder les jeux psychologiques grâce au "triangle dramatique" et à ses trois positions de "Victime", "Persécuteur" et "Sauveur". Ce triangle présentait l'avantage de modéliser de façon simple et puissante la plupart des situations de conflit, de mécommunication et de stress, et de prendre du recul sur les positions prises en alternance par les éléments ou personnes en jeu.
Or je viens de découvrir son complément développé par David Emerald en 2009 : "The Empowerment Dynamics". Ce nouveau triangle, superposé au premier, est présenté comme l'antidote de chacune des trois positions, et permet d'envisager enfin une alternative lumineuse aux rôles peu enviables du triangle dramatique. Merci M. Emerald ! Dans un mois, le premier tour, et dans deux mois, le tour sera joué, la France aura un nouveau Président. Les Européens s'inquiètent, les Français aussi, et nous retenons notre souffle sans réellement trouver d'alternative aux trois "F" des réactions au stress: "Fight, Flee or Freeze". La musique qui m'est venue à l'esprit ce matin en pensant au débat de ce soir est la "danse macabre" de Saint-Saens. Et en me documentant sur les origines de sa compositon, en 1874, je découvre qu'elle est basée sur un poème de Henri Cazalis, intitulé "Egalité - Fraternité"! J'en reste sans voix. J |
AuthorLaure Helfgott Archives
October 2020
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