Les anges de la boue

"Gli angeli del fango", une armée de jeunes italiens et étrangers constituée spontanément, pour nettoyer la ville de Florence après la crue dévastatrice de l'Arno en 1966, déplacer les tableaux des Uffici et les mettre à l'abri, aider les habitants à remettre leurs habitations en état....
Ce mouvement rapide, spontané, massif, et entièrement bénévole, est un bel exemple de la puissance d'un groupe mobilisé par une cause commune.

Il n'est pas nécessaire d'être un ancien pour avoir envie de sauver les vestiges du passé, nul besoin d'être payé pour s'engager dans une cause qui nous semble juste, pas toujours utile de recevoir des ordres pour se lever tôt et accomplir des tâches ingrates, et l'on peut partager des moments intenses et uniques avec de parfaits inconnus. Le sens de notre existence peut certainement se construire, se décider, et apparaît souvent plus clairement à travers notre action concrète et engagée.

Et nous en 2016, 50 ans plus tard, quelle boue pourrions-nous nettoyer, quels trésors pourrions-nous sauvegarder et redécouvrir, en retroussant nos manches et en s'y attaquant en masse?