Curieuse d'approfondir l'Appreciative Inquiry, vantée par mes collègues et amis, déployée dans de nombreuses démarches de transformation, et très bien documentée par Bloculus, je me suis inscrite à une formation qui débutera prochainement !
Avant même de m'y former et de la pratiquer, je sais déjà qu'elle va me plaire, et qu'elle va contre-balancer un élément bien ancré en France : l'esprit critique. En entreprise, les français ont tendance à identifier d'abord les problèmes, à évaluer leurs impacts, puis à chercher des solutions à ces problèmes, et à vérifier enfin que ces solutions couvrent bien tous les éléments du problème. La capacité à résoudre des problèmes est d'ailleurs très valorisée : ceux qui réussissent sont souvent d'excellents "problem solvers", passés maîtres dans l'évaluation des risques, les "issue trees" et autres matrices d'analyse. Or l'Enquête Appréciative (ou Appreciative Inquiery) est inspirée de la psychologie positive, ce qui est déjà suspect dans un pays où l'optimisme et le positif sont parfois assimilés à de la naïveté ! En quoi consiste-t-elle ? C'est une philosophie de travail dans laquelle on commence par identifier les talents, les compétences, les richesses, et tout ce qui fait qu'une équipe réussit et apprécie ce qu'elle fait. On se focalise ensuite dessus pour bâtir la vision commune, comme une version amplifiée du meilleur de la situation actuelle. "Se focaliser" sur le positif ne signifie pas ignorer les problèmes, mais simplement leur donner moins d'importance que les forces qui vont permettre de les dépasser. Cela paraît peut-être simple au point d'être simpliste, mais je suis assez convaincue que cette enquête est plus rigoureuse et exigeante qu'elle n'y paraît au premier abord, et qu'il faut beaucoup de maîtrise et de finesse pour en tirer tous les bénéfices ! Quels sont les avantages de se focaliser sur ce qui va bien ? 1/ Prendre l'habitude de "ruminer les bonnes choses", comme dirait Christophe André, pour reprogrammer notre cerveau à tendance pessimiste et muscler notre capacité à percevoir et apprécier le positif pour le reproduire plus aisément, 2/ Mieux se connaître, individuellement et collectivement, et prendre la mesure de ses forces, 3/ Donner de l'énergie et de l'envie. Je préfère décortiquer ce que je fais bien et ce que j'aime faire, et travailler à son amplification, que me pencher pour la énième fois sur une difficulté que je n'arrive pas à surmonter... 4/ Libérer la créativité et l'intelligence collective... car c'est plus fun. La suite dans quelques semaines, lorsque j'aurai fini la formation ! ... Et vous, quelles sont vos expériences d'enquête appréciative, si vous avez déjà testé ?
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AuthorLaure Helfgott Archives
October 2020
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